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Partez à la découverte de l’art argentin

L’art argentin est l’un des plus intéressants et des plus prolifiques au monde. Cet art a acquis ce prestige en traversant les âges depuis l’époque de l’indépendance du pays. Cela n’aurait pu être possible sans les réalisations des peintres illustres que le pays a comptés en son sein. La lecture de cet article vous amènera à la découverte de cet art si fabuleux.

 

L’art argentin de l’indépendance au début du XXe siècle

Les bouleversements politiques et sociaux qui ont caractérisé la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle ont eu un impact significatif sur l’art argentin. Vous pourrez en profiter pleinement lors d’un voyage argentine personnalisé. L’art religieux en particulier est marqué par des portraits et des paysages territoriaux. Plusieurs artistes étrangers se rendent actuellement en Argentine pour esquisser la vie des gens dans le passé.

Les peintures d’Émeric Essex Vidal (1791-1861) comptent parmi les plus passionnantes du continent. Carlos Enrique Pellegrini (1800–1875) a peint des scènes de rue sombres et atmosphériques à Buenos Aires. Un livre de croquis et d’aquarelles d’Adolfo d’Hastrel (1805–1875) a été publié sur le Rio de la Plata. Pendant ce temps, des artistes argentins présentent leurs interprétations de leur nation.

Carlos Morel (1813–1894) a compilé un certain nombre de lithographies sur le Rio de la Plata et a créé des portraits et des gravures d’époque. L’un des peintres argentins les plus célèbres du XIXe siècle, Prilidiano Pueyrredón (1823-1873), a entrepris d’immortaliser les coutumes rurales. Avec El Bao, une nouvelle exposition au Musée national des beaux-arts, il fait polémique. Rembrandt, Rubens et d’autres artistes font partie de la collection éclectique détenue par le MNBA et son successeur à Neuquén.

 

Les avant-gardes du XXe siècle

Le XXe siècle a connu une série d’événements tragiques, notamment une instabilité politique, des exécutions, des répressions et des crises financières. Malgré cet environnement mouvementé, l’impressionnisme est introduit en 1902 à travers l’œuvre du peintre Martin Malharro. Ramon Silva et Faustino Brughetti ont ensuite contribué au développement du mouvement. Peu de temps après, le groupe Nexus apparaît et commence à promouvoir une identité artistique argentine dans la peinture. Ses tableaux et dessins sont légion.

Un premier mouvement d’avant-garde est donc né, propulsé par la ferveur de liberté politique qui déferle sur le continent. Boedo, la deuxième catégorie, est axée sur les questions sociales. Dans les usines et les quartiers des petites villes, des artistes comme José Arato, Adolfo Bellocq et Agustin Riganelli exposent leur travail. Enfin, le groupe La Boca, fortement influencé par l’immigration italienne, se concentre sur l’emploi et la vie quotidienne des immigrés. Une deuxième avant-garde émerge du développement de ces artistes.

 

L’avènement des nouvelles écoles d’art

L’école des artistes muraux de Tucumán a été créée en 1948 dans le célèbre quartier de Villa Quinteros à la suite de l’expulsion politique de certains professeurs des écoles d’arts plastiques. Ayant pour fonction première l’instauration de l’ordre politique, cette pratique a l’avantage de libérer des lieux d’exposition contraints pour rapprocher la population. La sculpture, la gravure, la science des matériaux et le dessin y sont enseignés. Plusieurs styles émergent dans la région de Cordoue, du réalisme à l’hyperréalisme, de l’expressionnisme modéré aux langages plus obscènes.

On peut apprécier des artistes locaux lors des Biennales de Cordoue, comme les sculpteurs Marcela Arganaraz et Clara Ferrer Serrano, le surréaliste Pedro Pont Vergés, ou encore Antonio Segu et José Aguilera. Lucio Fontana est né en Argentine en 1899 et son père l’a inspiré à poursuivre sa carrière dans la sculpture. Il fonde l’Académie d’Altamira en 1940 après son retour à Buenos Aires avec le peintre Jorge Larco. C’est là qu’il rédige le Manifeste Blanc en 1946, qui trace les fondements philosophiques de l’avenir de l’art en termes de temps. Avant de déchirer ses toiles de trous et de cicatrices, Fontana peint ses premiers monochromes en 1949. Depuis la vente de Concetto spaziale à New York, il est actuellement l’artiste le plus connu d’Argentine avec une toile de 29,2 millions de dollars.

L’art argentin de nos jours

Le Museo de Arte Latinoamericano de Buenos Aires abrite une collection d’art latino-américain du XXe siècle (MALBA). En plus d’offrir des expositions de photographes argentins, le lieu offre une grande collection. Sara Facio, née en 1932, a aidé l’Argentine à accepter la photographie comme une forme d’art en capturant, entre autres, les luttes de l’ère Perón à la caméra. Eduardo Carrera, photographe né en 1966, propose un regard différent de l’Argentine. Il préfère chercher des signes de violence hors la loi, dans des paysages désolés, des visages désorientés et des objets abandonnés, dans la dictature qui a opprimé son pays.

Pour éduquer la jeune génération et promouvoir son art, l’Argentine soutient cependant les efforts privés. Cela se remarque d’ailleurs à travers l’organisation des résidences internationales dirigées par des célébrités du domaine. Toutes ces initiatives permettent de pérenniser l’art argentin et de le faire valoir au reste du monde pour faciliter l’immersion dans sa culture.